Je pose la question de cette manière volontairement. Parce que la réponse (que je connais déjà) est loin d’être simple et ne se résume pas à un style justement.
Conçu comme un guide d’aide pour les débutants qui recherchent une planche, voici mon ressenti sur les différents styles de planches disponibles sur le marché.
Le Pintail
C’est un peu ma Madeleine de Proust. Un objet auquel j’associe énormément de souvenirs, et que des bons.
Le Pintail, c’est ce longboard qui ressemble à un surf, une grosse goute d’eau inversée.
Pour moi, c’est l’essence même de notre sport. Le truc par lequel tout à commencé. Et quand je pense aux pionniers du longskate, je pense à des types en maillots sur le front de mer de Venice ou d’Huntignton Beach, qui adapte des roues sur des boards de surf pour s’amuser.
Le longboard Pintail regroupe énormément de planches différentes qui peuvent être plus ou moins longues, larges, flexibles et concaves.
Le Pintail reste avant tout, pour moi, la longboard de balade « à la cool » par excellence. Le choix de prédilection du longboardeur qui part en trip sur la côte basque pour se déplacer, tout en s’amusant.
La particulartié du pintail, c’est qu’il est souvent monté sur des trucks haut qui bougent bien. L’objectif (comme expliqué dans cet article), c’est de rouler sur le plat et de s’envoyer un max de virages, comme en snow.
Pour ma part, j’utilise surtout un Pintail de taille moyenne 38 ou 40″. Si j’ai pu prendre beaucoup de plaisir à m’essayer à des versions courtes (37 et moins) pour leur côté hyper joueur, je me rabats toujours en dernier lieu sur les 2 mêmes choix que sont mon Pinner Globe 40″ acheté en 2015 (ma première planche) et un Pintail Original 40″monté de série avec les incroyables trucks à ressorts S8.
Cette taille reste pour moi la taille moyenne classique la plus adaptée à ce type de planche, ainsi qu’à mon gabarit (1.85m). L’objectif étant de bénéficier de suffisament d’espace pour les phases de déplacements, les boards courtes (et donc plus étroites) manquent de place pour les pieds, et c’est, vous l’avez compris, un problème pour moi.
Ensuite parce que je trouve les longskates courts, et particulièrement les Pintail de moins de 37″ très peu adaptés à une utilisation pour un adulte dès qu’il s’agit de prendre un peu de vitesse. En cas de problème ou de changement de direction soudain, ce genre de taille à une tendance à « partir » très vite, c’est à dire qu’on a vite fait de ne plus maitriser sa courbe. Et ça, ça fait peur !
Le longskate « Drop »
Sous ce nom, je vais volontairement réunir plusieurs types de shapes, et l’on pourrait finalement résumer cette partie par : « les planches de longboard dont on a rabaissé le centre de gravité d’une manière ou d’une autre« .
Par rabaissé, j’entends que l’on a soit utilisé des trucks montés en Drop-Through (c’est à dire que le plateau est troué au niveau des trucks et que l’on monte l’embase par-dessus), soit la planche elle-même possède une forme dont les extrémités (là où sont montés les trucks) sont réhaussées, et donc le centre est plus proche du sol.
L’effet peut différer mais l’objectif reste le même : être plus proche du sol pour gagner en contrôle à haute vitesse et faciliter la poussée.
C’est bien le but des boards droppées, contrairement aux Pintails justement : être adaptées à la prise de vitesse pour ne pas « guidonner » à haute vitesse.
En réalité, il existe au moins un autre avantage qui consiste à offrir plus de contrôle en freeride pour déclencher des slides.
Si de mon côté, j’ai beaucoup utilisé une planche de longksate polyvalente (Bustin Maestro 40) pour apprendre à slider, j’ai trouvé mon bohneur dans des boards un peu plus typées, et comme à chaque fois, j’ai compris que chaque shape à son utilité. Ainsi, je me suis récemment équipé d’une vraie planche pendulaire de grande taille (custom made) pour me déplacer (aller au travail) et il faut dire que le confort est totalement au rendez-vous, très loin même des autres planches de longboard, surtout au niveau de la poussée, grandement facilitée par le shape.
En ce qui concerne le Freeride en revanche, j’ai pour le moment laissé de côté ma longskate en Drop-Through pour opter pour une planche hybride, à tout faire : Arbor Hybrid Axel Serrat en 34″. Ayant essayé sa grande soeur en 39″ (que j’ai beaucoup aimé), j’ai fini par me rabattre sur la version 34″, plus facile à utiliser en ville et dont la taille et tout juste suffisante pour déclencher un slide. Le résultat est une super planche pour aller en ville boire un verre (quand ces crétins ne nous ferment pas les bars), pas trop encombrante, et bien joueuse pour s’amuser sur le chemin retour (en descente).
Les planches Hybrides
Comme il s’agit de mon blog, je fais ce que je veux. Aussi, je regrouperais dans les hybrides toutes sortes de planches de longboard qui ne rentrent pas dans une catégorie « pure » comme les pintails ou les shapes pendulaires.
La Axel Serrat en est l’exemple parfait puisqu’il s’agit d’une board courte, avec un kicktail et un nose qui permettent de faire des ollies et quelques tricks de street, tout en étant assez large pour caler le pied et déclencher des frontside slides. Le tout est monté avec des roues vraiment polyvalentes, beaucoup plus tout-terrain que sur un skate, car assez larges, tout en bénéficiant de la finition « slide ».
Il existe pour moi de très nombreuses planches hybrides, notamment mon premier Pintail Globe, le Pinner, qui est en réalité un « faux Pintail » puisqu’équipé d’un kicktail pour gagner en maniabilité. C’est le cas maintenant chez la plupart des grands fabricants qui essayent de ratisser large et qui inventent des shapes hybrides pour venir s’intercaler entre les shapes classiques dans la gamme.
Il n’empêche que (pour moi), on y retrouve la plupart du temps les longboards les plus originaux et les plus adaptés à une pratique « sur-mesure ».
Les longskates spéciaux
Une catégorie spéciale pour placer deux de mes planches favorites.
Tout d’abord une planche custom montée successivement avec différents équipements pour finalement trouver sa voie avec des trucks Gullwing Sidewinder (versions Rasta parce que c’est trop stylé) et de bonnes grosses roues qui adhèrent pour envoyer du slalom et du Carving à l’excès : un pur bonheur. L’avantage des Gullwing est de pouvoir carver de manière hyper aggressive parce qu’ils offrent un angle qui dépassent ce que font la plupart des trucks classiques. Montés avec des roues larges et tendres, on peut ainsi s’envoyer des sessions de carve à l’extrême sur le flat !
Pour conclure, on finit en beauté avec ma planche de longboard favorite, une planche presque de série (car modifiée au niveau des roues) : la Loaded Vanguard. Un grand classique de la marque Californienne, et pour une bonne raison : il s’agit de l’objet de plaisir le plus incroyable sur lequel un homme peut mettre les pieds. La Vanguard, c’est la board de pumping avec un plateau banané hyper flex. Avec un choix parmi 5 Flexs (en fonction du poids du rider, Flex 4 pour moi), la Vanguard permet de se taper des sessions de pumping d’enfer en pompant dans tous les virages pour relancer. Un véritable trampoline, qui, en plus, est de toute beauté, ce qui n’enlève rien. Mon choix par défaut pour aller balader le weekend sur la route. Peu adaptée quand le terrain devient vraiment pentu, mais super pour contrôler sa vitesse sur les petites descentes. Un pur régal, tout simplement !